![]() Parce que Partir, c'est parfois loin d'être facile, surtout sans le soutien de ses proches ... Axelle, bientôt la trentaine, nous raconte comment à l'âge de 20 ans, BTS en poche, elle part réaliser ses rêves à Londres, seule. "L’Anglais, c’est la seule matière dans laquelle j’ai excellé de la 6ème à ma dernière année de scolarité, c’est-à-dire en BTS. Je savais que mon futur professionnel tournerait autour de l’anglais ; mais sans jamais avoir songé à un métier en particulier... Moi, je rêvais plutôt de voyage, d’aventure et de rencontre. Rejetant le système scolaire et ne tenant plus en place, je décidai en 2006 d’arrêter mes études après l’obtention de mon BTS Tourisme, au grand dam de mes professeurs... S'il y a bien une chose que je ne regrette pas d’avoir faite à cette époque, c’est d’avoir suivi mon instinct (enfin, mes envies surtout) plutôt que les conseils de professeurs d’une autre génération en décalage avec notre époque. En fait, j’avais le sentiment que l’école ne m’apprenait plus rien et qu’il était temps d’apprendre autrement. Et donc me voilà en été 2006 en train d’emballer de la viande.. J’ai accepté la première offre qu’une agence de travail temporaire m’avait proposée : travailler 50h par semaine dans une entrepôt de conditionnement de viande bovine pendant les 3 mois d’été ! Pas de vacances, mais un bon pécule en perspective pour réaliser le rêve de ma vie : partir. Mon projet de départ était simple et bien pensé : me rendre dans un pays anglo-saxon pour pratiquer et améliorer mon anglais et revenir en France au bout de quelques temps pour avoir dans mon CV une expérience crédible qui me servirait de tremplin pour trouver du travail dans le tourisme, secteur où l’anglais est obligatoire. Personne dans mon entourage n’a réellement pris ce projet au sérieux. J’ai voulu mettre la barre haute parce que je croyais en moi, et dans ce projet. Et pour mon entourage, même si ce n’était clairement pas énoncé, j’aurais été incapable de faire tout ça... A l’époque Londres était très à la mode ! Tout le monde allait là-bas et je lisais plein de forums – car Facebook n’existait pas en 2006 – J’avais des étoiles plein les yeux en les lisant… Je crois que je me souviendrais toute ma vie du moment où j’avais profité d’un repas pour annoncer aux parents que je venais d’acheter mon vol. « Tu pars quand alors ? »…. "Je pars mardi ". Nous étions samedi, ils avaient 3 jours pour s’en remettre. Le mardi 21 septembre 2006, j’allais donc m’envoler pour Londres. Je n’oublierais jamais cette date. Comment oublier ce jour où vous avez enfin commencé à réaliser vos rêves d’enfant ? Quand l’avion décolla je me souviens avoir tellement été envahie d’émotions que les larmes me vinrent sans même que je puisse me retenir. Non pas parce que j’avais peur de partir mais parce que j’avais pensé à toutes ces années à potasser les livres de Yann Arthus-Bertrand, à imaginer que j’étais moi aussi le reporter de Pilot Guide sur la chaîne Voyages, à apprendre par cœur les capitales du monde juste pour le plaisir de les connaître…Aujourd’hui c’était moi l’actrice qui détenait le rôle principal : le rôle de ma vie, celle que je voulais avoir et que j’avais imaginé 10 ans en arrière. Je suis revenue au bout de 3 mois, c’était le temps qu’il m’avait fallu pour accomplir ma mission. Boostée comme jamais par cette fierté d’avoir cloué le bec à toutes celles et ceux qui n’avaient pas cru en moi. Le virus du voyage chez moi, n’a pas opéré du jour au lendemain. Il m’aura donc fallu 3 longues années après Londres pour me décider à enfin assumer qui j’étais ! J’ai passé ces 3 années à voyager de CDD en CDD. J’ai adoré travaillé partout où j’ai posé le pied : le tourisme, le social et l’animation avaient pour avantages de répondre à toutes mes envies de voyages ! J’ai skié gratuitement avec des enfants, j’ai passé deux mois aux Maldives à travailler comme une esclave pour des gens fortunés, j’ai amélioré mon anglais et mon italien grâce à mon métier de guide, j’ai découvert les meilleurs huîtres au monde lors d’un printemps sur l’île d’Oléron bref… je voyageais à ma façon dans de nouveaux lieux régulièrement et ça me convenait très bien parce que je dois l’avouer : j’avais TRES peur de voyager seule en sac à dos. En 2009 mes CDD commençant à ne plus combler mes envies de voyage, j’ai commencé à profiter de mes périodes creuses entre deux contrats pour partir avec des vols de dernière minute, des destinations que je ne choisissais pas, mais qui me choisissaient elles. Et donc paf, première échappée pour une semaine à NYC, et repaf départ pour l’Australie un mois, le tout en même pas six mois. Après 3 ans d’incubation, le virus du voyage faisait enfin effet! A mon retour d’Australie , sur Facebook je rêvais devant mes photos de voyages, et j’étais fière quand je voyais que j’avais des amis du monde entier. Entre temps un CDD de 6 mois renouvelable en CDI arrive sur mon chemin et j’oublie mes projets de voyage… sauf que le CDD ne sera jamais renouvelé. Et moi, moi… j’y ai vu un signe : j’ai donc rendu mon appart et enchainé pour une période de voyage de 6 mois à Malte, au Maroc, en Sicile et pour finir en beauté j’ai parcouru la Thaïlande pendant deux mois. Nous sommes en 2012. A chaque étape j’allais toujours un peu plus loin dans la durée et la destination ! Puis vînt le retour et la dure réalité après la Thaïlande. Au bout de deux ans je craque, je ne parviens pas à accepter l’idée d’avoir 5 semaines de congé par an. Nous sommes en 2015 : je me barre une fois de plus, en Australie en WHV, car je m’étais jurée en 2010 que j’y retournerais ! Sur place mon esprit retrouve la paix, moi qui étais devenue si aigrie, persuadée que mes 30 ans me feraient vieillir et oublier mes rêves d’adolescente. Mais le retour fût bouleversant dans le mauvais sens du terme. Je n’avais jamais été lazy et ce sentiment me faisait très peur car je ne ressentais pas le besoin de rester en vacances : je ne voulais plus travailler tout simplement. J’ai donc volontairement foiré 4 entretiens. J’étais perdue et je ne me reconnaissais pas à travers cette attitude! Et alors que je traînais ma déprime par une après-midi pluvieuse, affalée sur mon canapé, je tombai sur un reportage d’une jeune trentenaire qui donnait des cours d’anglais sur skype et qui semblait bien en vivre… Et là ce fût une révélation : pourquoi ne pas faire pareil ? J’ai donc créé mon site, mon activité est en pleine croissance et je suis très optimiste pour l’avenir car j’ai enfin accompli la mission de toute une vie : celle de vivre comme je l’avais toujours rêvé, c’est-à-dire libre. N’écoutez personne d’autre que vous-même, suivez vos envies et envoyez valser toutes leçons de conformisme à chaque fois que vous douterez – ou que les autres vous feront douter – de vos projets. … car le meilleur est Avenir ". Lien vers le site facebook d'Axelle : l'anglais avec Axelle Lien sur le site internet d'Axelle pour des cours d'anglais : L'anglais avec Axelle
1 Commentaire
katou
2/17/2017 05:02:05 am
Comme je te comprends, j'ai quitté mon confort pour voyager, pour dépaser mes limites. L'année dernière j'ai fait le tour d'Europe e train en solo mais quel kiffe, dan 3 semaines l'Ouzbékistan, un vrai rêve...Un seul conseil : PROFITES A MAX
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