![]() Il y a quelques jours, nous sommes allés à la rencontre des enfants des rues. Un moment intense et bouleversant qu'on partage avec vous, aujourd'hui. Après notre trek d'une petite semaine dans les Annapurnas, notre nouveau challenge était de trouver une école ou un orphelinat à Pokhara, qui aurait besoin de nous et surtout de vous! Nous nous baladions tranquillement dans cette charmante petite ville, quand nous avons rencontré John, un français qui avait vécu quelques années au Népal et qui tenait alors une auberge de jeunesse. Très vite, j'en profite pour lui parler du projet : venir en aide à des écoles qui auraient besoin de matériel scolaire. Il nous donne le nom d’une école/orphelinat puis mentionne également celui d’une petite association qui attire notre attention. « Chaupatine », c'est une petite association créée par Brigitte et son ami Népalais Hom, il y a deux ans, et qui a pour but d'améliorer le quotidien des enfants des rues. Ces enfants, dont la plupart orphelins, sont nés dans la misère et n’ont jamais reçu d’éducation, n‘ont jamais mangé à leur faim, et tentent juste de survivre au quotidien. Ces mêmes enfants pour qui la rue est leur unique maison. Nous avons bien conscience que ce projet était alors différent et sortait du cadre "scolaire" pour lequel nous avions organisé la cagnotte en ligne avant notre départ pour l’Inde. Mais ces enfants aussi, avaient besoin de nous. Nous avons donc pris contact avec Brigitte pour en savoir plus. ![]() L'association, n'a pour le moment aucun local pour recueillir ces enfants, par manque d'argent. Néanmoins, Brigitte et Hom mettent corps et âmes dans ce projet pour tenter de changer le quotidien de ces enfants et tenter de leur donner une vie meilleure, en voulant les sortir de cette misère. C'est ainsi qu'avec Hom, nous sommes partis à la rencontre de ces enfants des rues. Ils étaient une petite quinzaine à venir à notre rencontre. Que des garçons, âgés entre 6 et 18 ans. Des regards fatigués, parfois volants mais aussi timides et interrogateurs ce sont vite posés sur nous, puis des poignées de mains se sont tendues. Hom leur a expliqué que nous venions pour leur offrir des tongs et des T-shirts. Presque comme à la bonne école, le plus âgé d'entre eux, a ordonné qu’ils se mettent en file indienne, pour choisir une paire de tongs, à tour de rôle. Certains ont finalement choisi des tongs trop grandes et d’autres, des tongs trop petites. Mais ça n’avait pas l’air d’avoir de l’importance. Le choix a souvent été long et difficile, le trop de choix qui s’offrait à eux les mettait dans l’indécision totale. Pendant ce temps, certains enfants, notamment les plus petits, cherchaient le contact physique, en nous tenant par la main. La file indienne s’est vite dissipée, les enfants s’approchaient puis repartaient, revenaient puis s’éloignaient. Un va et vient constant qui montrait parfaitement leur impatience. Ils ne sont bien évidemment pas habitués à ce genre de comportements. Perdus dans nos pensées, nous les observions à notre tour. Ils étaient finalement tous frères et ne formaient qu’une famille : celle des enfants de la rue. ![]() Après ces 15 paires de tongs achetées, nous décidons de leur offrir à manger, choqués face à la maigreur de certains petits corps. Nous nous dirigeons donc vers un petit restaurant qui leur prépare une assiette de Chowmein avec des momos (raviolis avec des nouilles). Tous se pressent et se disputent pour que Cristian et moi nous nous asseyons à leurs côtés. On en profite pour faire connaissance, certains grands parlant quelques mots d'anglais. Les plus petits se rapprochent encore de nous et réclament toujours le contact physique : on se fait des câlins et on se tient la main. On sent qu’ils sont tous cruellement en manque d’affection. Cristian attire l'attention avec son appareil photo et tous se prêtent à une session en attendant le repas qui tarde trop à arriver, à leur goût. Certains s'impatientent, se lèvent, gesticulent, crient, se bousculent, se frappent. Impossible pour ces enfants d'attendre bien patiemment sur une chaise. Certains sont plus sauvages que d'autres, on se rend compte que quelques-uns ont un retard mental, d'autres sont drogués. Les assiettes sont distribuées et les garçons se remplissent le ventre. On les regarde manger avec leurs petites mains sales, ils ont l'air de se régaler. Après le repas, nous partons acheter des tee-shirts pour les 5 garçons qui sont restés. Le reste du groupe a repris le chemin de la rue... Nous sommes restés 2h avec ces enfants. Perdus dans nos pensées, nous rejoignons tranquillement notre auberge. Je ne cesse de penser à ce petit garçon à capuche rouge qui adore les photos, à cet autre gamin plus âgé avec les cheveux décolorés qui semblait perché à des années- lumière, mais avec lequel la discussion s'est faite très facilement... Ce soir, je peine à trouver le sommeil, je pense à ces enfants, partout dans le monde, qui n'ont pas la chance de dormir dans un vrai lit. On se dit qu'au moins, cette belle action leur a permis de sortir de leur quotidien pour deux petites heures, que ce soir ils dormiront avec le ventre un peu moins vide, et qu'on a réussi à mettre quelques sourires sur leurs visages sales et fatigués.. Nous avons vécu un moment de partage sincère et émouvant qui restera gravé en nous. Je vous laisse le lien Facebook de l'association de Brigitte : Chaupatine. Un projet formidable qui a besoin de vous ! --> Ici
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